Uncumul est possible avec les points français. Il existe en effet un accord entre les 2 pays permettant le transfert automatique des droits acquis en Allemagne ou dans d’autres systèmes européens dans le système français. Il est néanmoins conseillé de contrôler régulièrement l'enregistrement de vos cotisations allemandes en France.
La vie réserve parfois des surprises. Chaque année, des propriétaires doivent se séparer de leur résidence principale avant d’avoir fini de rembourser leur crédit immobilier. Qu’il s’agisse d’une mutation professionnelle, d’une séparation, d’une naissance ou malheureusement d’un décès, les raisons ne manquent pas pour justifier un déménagement imprévu ! Revendre un bien immobilier avant la fin du crédit est une opération courante. Les modalités peuvent varier en fonction de votre situation précise. Selon les cas, vous pourrez opter pour la solution classique du remboursement anticipé du crédit, pour la souscription d’un prêt relais, ou pour celle, plus rare, d’un transfert du crédit sur un nouveau bien. Besoin d’une estimation juste de votre bien ? Votre achat dépend de la vente de votre bien actuel ? Il est important d’estimer correctement votre bien. Découvrez Hosman pour estimer au plus juste votre propriété de Paris, Bordeaux, Nantes, Lille, Lyon, Toulouse, Marseille ou leurs régions. Estimation est gratuite, en ligne et sans engagements Rembourser un crédit immobilier par anticipation Les banques appliquent une politique claire. Elles refusent systématiquement qu’un emprunteur conserve un crédit immobilier pour un bien dont il n’a plus la propriété. Si vous souhaitez céder votre résidence principale, il vous faudra donc aussi mettre un terme à votre crédit immobilier d’une manière ou d’une autre ! La solution généralement retenue consiste à rembourser le crédit immobilier par anticipation avec le produit issu de la vente. Suite à la signature de l’acte authentique de vente et au transfert des fonds par le nouvel acquéreur, c’est au notaire qu’il revient de reverser à la banque le capital restant dû sur le crédit. Est-ce qu’il y a des frais à prévoir pour le remboursement anticipé d’un crédit immobilier ? Notez que le capital restant dû sera majoré des indemnités de remboursement anticipé IRA, qui ont pour objet de dédommager la banque prêteuse pour les intérêts que vous n’aurez plus à lui payer. Ces indemnités s’élèvent soit à six mois d’intérêts au taux moyen du crédit, soit à 3 % du capital restant dû – le moins élevé de ces deux montants. Il vous reviendra donc d’autant plus cher de rembourser un crédit par anticipation que ce crédit est récent. Si votre prêt avait été contracté après le 1er juillet 1999, malgré tout, vous ne serez redevable d’aucune indemnité de remboursement anticipé dans certains cas, et notamment lorsque la vente du logement fait suite à un décès du conjoint, à une mutation professionnelle ou à une perte d’emploi. Important il est toujours possible de négocier avec les établissements bancaires lors de la réalisation d’un emprunt immobilier. Il est ainsi devenu courant de demander à être exonéré de pénalités de remboursement anticipé dans le cas où vous revendez votre maison ou votre appartement. Le contrat de crédit doit mentionner expressément cette exonération. L’exonération d’indemnités de remboursement anticipé est plus rare si vous faites racheter votre crédit par une autre banque. Dans tous les cas, pensez-y lors de votre prochain achat et n’hésitez pas à en parler à votre conseiller. Vous ne pourrez qu’être gagnant ! Le transfert de crédit immobilier pour financer votre nouveau logement Le transfert de crédit immobilier implique que vous conservez votre ancien prêt pour financer en tout ou en partie votre nouveau logement. Assez répandue outre-Atlantique, cette pratique reste rare en France. Elle est peu connue et doit être expressément prévue dans le contrat initial. Un crédit transféré conserve ses principales caractéristiques. Le taux d’intérêt, par exemple, représente bien sûr un avantage considérable par rapport à la souscription d’un nouveau crédit. La solution est d’autant plus intéressante si vous aviez bénéficié d’un prêt à taux zéro. En effet, vous pourriez plus en bénéficier aujourd’hui. Bon à savoirComme en ce moment, les taux d’intérêt sont à un niveau très faible, nos experts vous recommandent d’exiger de l’établissement prêteur qu’il mentionne clairement transfert de prêt » sur le contrat afin que ces taux restent applicables pour votre prochaine acquisition. Attention le transfert ne peut s’effectuer que si vous restez client du même établissement. Il ne s’agit pas d’un transfert de prêt d’une banque à une autre. De même, les frais liés au changement de domicile sont beaucoup moins élevés avec un transfert de crédit. Vous n’aurez guère que des frais de dossier à régler, sans aucune indemnité de remboursement anticipé. Soit des économies potentielles de plusieurs milliers d’euros ! Il est donc nécessaire d’effectuer des simulations afin de comparer les différentes possibilités. Il faut pour cela prendre en compte tous ces éléments taux d’intérêt, indemnités de remboursement anticipé, frais de dossier, etc. Pour que le crédit soit transférable », le montant de la nouvelle transaction doit être supérieur ou égal au capital restant dû. Il faut que la vente de l’ancien logement et l’achat du nouveau aient lieu dans un intervalle court. De manière générale, cela ne doit pas dépasser les six mois. En cas de doute sur le caractère transférable ou non de votre crédit, relisez attentivement votre contrat. Au besoin, vous pouvez solliciter un entretien avec votre conseiller. Le prêt relais vendre pour financer un nouveau bien Vous comptez rester propriétaire ? La solution la plus simple est d’attendre d’avoir vendu votre bien avant de signer pour l’achat de la nouvelle maison. Vous pouvez louer un logement pendant quelques mois avant d’emménager dans le nouveau. Toutefois, une vente un peu plus longue que prévue. Un déménagement urgent ou encore une opportunité d’achat exceptionnelle peuvent vous inciter à rechercher des fonds pour acheter immédiatement le nouveau bien, avant même d’avoir trouvé un acquéreur pour l’ancien logement. Dans cette situation, il vous faut obligatoirement recourir à un prêt relais » ! Dans le cadre d’un prêt relais, la banque vous accorde une avance de trésorerie. Elle correspond généralement à un montant entre 60 % et 80 % de la valeur estimée de votre bien actuel. Cela permet de tenir compte de la décote éventuelle du logement après négociation. Notez que le montant prêté est associé à un taux d’intérêt plus élevé que celui d’un crédit immobilier classique. Au même titre qu’un emprunt immobilier classique, l’organisme de crédit demandera généralement une garantie. Il peut s’agir d’une hypothèque, d’un privilège de prêteur de deniers ou de la caution d’un organisme. Grâce à cette somme, vous pouvez acquérir immédiatement votre nouvelle résidence. Au besoin, vous pouvez réaliser un apport ou contracter un prêt supplémentaire pour faire le compte. Vous disposez alors d’un an pour conclure la vente de l’ancien logement. Si la banque consent à prolonger le prêt relais, le délai peut aller jusqu’à deux ans. Le produit de la vente, une fois obtenu, servira en priorité à rembourser le prêt relais. Dans la plupart des cas, l’emprunteur remboursera son prêt relais en bénéficiant d’une franchise partielle. Cela signifie que seuls les intérêts d’emprunt et l’assurance doivent être réglés mensuellement. Le capital ne sera pas remboursé. Plus coûteuse au final, la franchise partielle allège la charge d’emprunt pour les propriétaires jusqu’à la vente de leur bien. Ils peuvent ainsi assumer plus facilement le prêt immobilier classique complémentaire, le cas échéant. Besoin d’une estimation juste de votre bien ? Dans le cas d’un remboursement anticipé, il est important d’estimer correctement votre bien. Découvrez Hosman pour estimer au plus juste votre propriété de Paris, Bordeaux, Nantes ou leurs régions. Que faire si la vente du bien ne couvre pas l’intégralité de l’emprunt ? À l’échéance du crédit relais, la banque est en droit d’exiger le remboursement immédiat et total du montant prêté. Il est donc nécessaire de vendre le bien sous une durée maximale de deux ans là est la principale contrainte de ce mode de financement. Cela peut inciter à diminuer le prix au-delà de ce que vous aviez envisagé. La crainte de ne pas pouvoir rembourser l’intégralité du crédit peut apparaître. Le prêt relais a parfois eu mauvaise réputation. Cela est essentiellement la conséquence d’abus survenus dans les années 2000. Des vendeurs demandaient aux agences immobilières de surévaluer le prix du bien sur le marché. En effet, le montant du crédit relais étant limité à 80 % au maximum de la valeur de la maison ou de l’appartement, cette technique permettait d’obtenir un financement plus important. Dans le même temps, le marché immobilier s’est tassé et la demande a diminué, entraînant des difficultés de vente. Les emprunteurs n’étaient alors plus en mesure de rembourser la totalité du prêt relais souscrit cette situation s’appelle le negative equity. Heureusement, ces techniques frauduleuses n’ont plus cours à l’heure actuelle. L’ensemble de la chaîne a été responsabilisée vendeurs, banquiers, agents immobiliers, etc. Ainsi, le montant moyen d’un crédit relais est de 70 % de la valeur du bien, ce qui laisse une marge confortable pour pouvoir diminuer le prix de vente du bien tout en étant toujours en mesure de rembourser l’emprunt. Si malgré tout vous ne parvenez pas à rembourser le prêt relais, il est alors nécessaire de le transformer en crédit immobilier classique avec l’accord de votre banque, ou de rembourser le montant restant grâce à votre épargne. Qu’en est-il de l’assurance emprunteur, la caution et l’hypothèque ? Que vous ayez opté pour le contrat de groupe proposé par votre banque ou pour une délégation d’assurance, l’assurance emprunteur liée à votre ancien crédit immobilier s’éteint avec ce dernier. Lorsque le crédit est remboursé par anticipation, n’oubliez donc pas de contacter votre assureur et de lui fournir une attestation ou une quittance de votre banque concernant le remboursement définitif du prêt. Lorsque le crédit immobilier était garanti par une caution, cette dernière prend fin automatiquement avec le remboursement par anticipation. Pensez, dans ce cas, à vérifier si l’organisme de caution peut être amené à vous rembourser une partie de la somme que vous aviez dû régler à l’époque. En cas de transfert de crédit, la caution peut être conservée avec le prêt mais devra bien sûr être accompagnée d’une garantie supplémentaire si jamais vous devez emprunter un peu plus. L’hypothèque ou le privilège de prêteur de deniers sont liés de façon irrémédiable à un bien immobilier spécifique. En cas de vente de ce dernier, et que vous ayez opté pour un remboursement ou un transfert, vous devrez donc payer des frais de mainlevée et financer une nouvelle garantie pour votre prochain logement.
Vousêtes considéré comme domicilié fiscalement en France si vous répondez à un seul ou plusieurs de ces critères :. votre foyer (conjoint et enfants) reste en France, même si vous êtes amené, en raison de nécessités professionnelles, à séjourner dans un autre pays temporairement ou pendant la plus grande partie de l’année. À défaut de foyer, le domicile fiscal se définit Le deal à ne pas rater Coffret Pokémon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en français où le ... Voir le deal ESPERANCE,L'AUTRE VISAGE DE LARACHE LA POESIE DES GRANDS AuteurMessagekhalidLangue pendueNombre de messages 61Localisation Rabat/MarocDate d'inscription 14/05/2005Sujet A celle qui est restée en France -III- Dim 29 Mai - 1941 VÔ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,Et les os des genoux qui savent des prières !Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'âme, - appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre,Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ; Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensité bleue !Et me dit Les chemins où tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?Où vas-tu de la sorte et machinalement ?Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussière immense, si tu veuxMêler de la poussière à tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !Sois tout à ces soleils où tu remonteras !Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flétries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'énigme où l'être se dissout,Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l'éblouissement des lumières du dôme M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J'écoute, et je reviens à la douce ... A celle qui est restée en France -III- Page 1 sur 1 Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumESPERANCE,L'AUTRE VISAGE DE LARACHE LA POESIE DES GRANDSSauter vers
Acelle qui est restée en France Victor Hugo 0 0 I Metstoi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
La couverture vaccinale correspond à la proportion de personnes vaccinées dans une population à un moment donné. Elle est le rapport entre le nombre de personnes correctement vaccinées, c'est-à-dire ayant reçu à un âge donné le nombre de doses requises, et le nombre total de personnes qui auraient dû l’être dans la même population. Pour un vaccin nécessitant plusieurs injections, on parle de couverture vaccinale 1 dose », 2 doses », 3 doses », rappel ». Ainsi, la couverture vaccinale pour une dose de vaccin rougeole-rubéole-oreillons ROR-1 à 24 mois en France correspond à la proportion d’enfants de France âgés de 24 mois qui a reçu au moins une dose de vaccin mesurer la couverture vaccinale ?La couverture vaccinale est un des indicateurs permettant de suivre et d’évaluer, avec les données d’incidence et de mortalité et les données séro-épidémiologiques, l’impact d’un programme de l’introduction d’une recommandation dans le calendrier vaccinal ou modification d’une recommandation déjà présente, les données de couverture vaccinale permettent d’affirmer si ces nouvelles recommandations ont été suivies d’effet dans la réalité, c'est-à-dire si elles ont été mises en pratique dans les catégories de la population auxquelles elles s’adressent. Ces données sont donc utiles pour savoir si un programme de vaccination est correctement appliqué. Elles sont essentielles car le maintien d’une couverture vaccinale élevée constitue un élément clé dans le contrôle des maladies infectieuses, permettant de protéger une population contre une maladie donnée. Un exemple est la poliomyélite, dont aucun cas autochtone n’a été rapporté depuis 1989 en France, et dont les niveaux de couverture vaccinale sont très individuelle et couverture dans une populationEn termes individuels, une personne correctement couverte par un vaccin c'est-à-dire correctement vaccinée est celle qui a reçu à un âge donné le nombre de doses recommandées à cet âge. Dans une population, la couverture vaccinale correspond à la proportion de cette population qui a été vaccinée. Pour qu’une maladie infectieuse à transmission strictement inter-humaine puisse être contrôlée voire éliminée par la vaccination, il est nécessaire d’obtenir un certain niveau de couverture vaccinale, qui dépend essentiellement de la transmissibilité de la maladie. Ainsi, par exemple, l’élimination de la rougeole nécessite un niveau de couverture vaccinale de 95 % chez le jeune enfant. En France, ce niveau n’a jamais été atteint depuis l’intégration de cette vaccination dans le calendrier vaccinal, ce qui explique l’épidémie qui a provoqué des milliers de cas entre 2008 et 2011 et la nouvelle épidémie qui a débuté fin déclarative et couverture confirméeAfin d’estimer la couverture vaccinale, le statut vaccinal d’une personne vaccinée ou non vaccinée est le plus souvent déterminé par les informations fournies par la personne elle-même, ou par ses parents pour les enfants. Ces informations sont fournies soit oralement enquête téléphonique par exemple, soit par écrit questionnaire envoyé par la poste et rempli à domicile par la personne elle-même. Ce sont des données déclaratives, recueillies dans de nombreuses enquêtes et notamment dans les grandes enquêtes en population réalisées en France. Leur fiabilité dépend de la capacité de la personne de se souvenir de son statut vaccinal et de répondre sincèrement. Pour cette raison, on préfère utiliser de données confirmées, c'est-à-dire des informations notées sur un document carnet de vaccination, carnet de santé, etc.. C’est le moyen utilisé en France pour estimer la couverture vaccinale chez le nourrisson et chez l’enfant plus grand. Les données confirmées sont plus fiables que les données déclaratives mais ne sont pas toujours disponibles ou quels groupes de la population mesurer la couverture vaccinale ?La couverture vaccinale est rarement mesurée dans l’ensemble de la population, mais plutôt dans des groupes spécifiques dans lesquels une vaccination est recommandée. Ainsi, la couverture vaccinale pourra être mesurée dans un groupe d’âge grippe chez les personnes âgées de 65 ans ou plus ;dans une catégorie professionnelle hépatite B chez les professionnels de santé ;dans une catégorie sociale BCG chez les enfants présentant un risque élevé de tuberculose ;dans une région géographique fièvre jaune en Guyane, seule région de France où cette vaccination est obligatoire.Quelles sont les principales sources de données de couverture vaccinale ?La couverture vaccinale peut être estimée à partir de différentes sources de données administratives correspondent au nombre de personnes vaccinées que l’on rapporte à la population qui aurait dû recevoir cette vaccination. En France c’est le dispositif utilisé pour estimer chaque année la couverture vaccinale contre la grippe, en rapportant le nombre de bons de prise en charge gratuite du vaccin utilisés au nombre de bons envoyés à la population cible de cette vaccination par les différents régimes d’Assurance les enquêtes par sondage, souvent mises en place pour répondre à un besoin ponctuel lorsqu’aucun autre dispositif ne permet d’obtenir les informations recherchées, les données sont recueillies sur un échantillon de la population. Les résultats pourront alors être extrapolés à l’ensemble de cette population lorsque l’échantillon a été sélectionné de façon certains pays mais pas en France où cet outil n’existe pas, la couverture vaccinale peut être estimée à partir de registres informatisés permettant de recueillir systématiquement ou de façon exhaustive des données vaccinales fournies par le personnel quatrième source de données est constituée par les ventes et les remboursements de vaccins. Les ventes de vaccins aux pharmacies constituent un indicateur de tendance car l’absence de dénominateur ne permet pas d’estimer la couverture vaccinale à partir de cette source. Au contraire, l’analyse des remboursements de vaccins présents dans les bases de données de l’Assurance maladie permet une estimation directe de la couverture vaccinale. Depuis 2013, Santé publique France a accès à la base quasi exhaustive des remboursements de soins par l’Assurance maladie, le datamart de consommation inter-régime, DCIR, dans le cadre du Système national des données de santé SNDS et utilise cette source de données en routine pour suivre la couverture sont les principaux dispositifs utilisés en France pour recueillir des données ? En France, la couverture vaccinale est estimée à travers différents dispositifs qui varient selon l’âge. Chez le nourrisson, les certificats de santé de l’enfant établis aux âges de 9 et surtout de 24 mois par le médecin traitant sont les principales sources de données de couverture vaccinale. Il s’agit d’un dispositif de routine à travers lequel des données vaccinales remontent depuis les départements pour être ensuite agrégées et analysées au niveau l’enfant entre 2 et 15 ans, la couverture vaccinale est estimée à travers un cycle d’enquêtes scolaires, réalisées alternativement auprès des enfants des classes de grande section de maternelle 6 ans, de cours moyen 2ème année 11 ans et de classe de 3ème 15 ans.Chez l’adulte, il n’existe pas de dispositif de collecte de routine. Les données de couverture vaccinale proviennent des Baromètres Santé de Santé publique France et, dans le passé, provenaient également de deux grandes enquêtes en population réalisées par l’Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé IRDES et par l’Institut national de la statistique et des études économiques Insee en étroite collaboration, pour le volet vaccinal, avec Santé publique France. A l’avenir, l’évaluation de la couverture vaccinale dans cette catégorie de la population reposera sur des outils nouveaux qui font actuellement l’objet d’ à tout âge, et en dehors des enquêtes par sondage, la couverture vaccinale est estimée à partir des données de remboursements de vaccins grâce à la mise à disposition de Santé publique France des bases de données informationnelles de l’Assurance Maladie. Ce dernier dispositif est particulièrement intéressant pour détecter rapidement des modifications de couverture vaccinale et chez l’enfant pour compléter les données disponibles à partir des certificats de santé et des enquêtes en milieu scolaire. Ouvert1988 par la ville, le musée Lapérouse rend hommage au navigateur albigeois. L’établissement "resté dans son jus" est aujourd’hui à l’étroit. Rechercher Interne GoogleRésultats par Messages Sujets Recherche avancéeDerniers sujets» Bon VendrediVen 4 Juil - 748 par Melgibson» Mes Tubages du moi de juilletJeu 3 Juil - 2110 par Melgibson» Bon DmancheDim 27 Avr - 833 par Melgibson» Bon VendrediVen 25 Avr - 945 par Melgibson» bON jEUDI 24 AVRILJeu 24 Avr - 350 par Melgibson» Bon Mercredi 23 avrilMer 23 Avr - 545 par Melgibson» Word ArtMar 22 Avr - 915 par Melgibson» GLACE CAFE SAUCE AU CAFEMar 22 Avr - 738 par Melgibson» Bon MardiMar 22 Avr - 720 par MelgibsonAoût 2022LunMarMerJeuVenSamDim12345678910111213141516171819202122232425262728293031 CalendrierSujets les plus actifsque la flamme de l'amitié ne s'eteigne jamais IL Y A 45 ANS UNE CHANSONles bonjours du mois de mars pour tous les malades en memoire de tous ceux qui nous ont quittésque l'espoir ne s'eteigne jamais ....faites voyager cette colombeles bonjours du mois de fevrier la bougie de la guerison la bougie de l'amour Sujets les plus vusque la flamme de l'amitié ne s'eteigne jamais les bonjours du mois de mars IL Y A 45 ANS UNE CHANSONla bougie de la guerison en memoire de tous ceux qui nous ont quittésles bonjours du mois de fevrier Tubes femmes sexy noir et blanc de melFemme cowboy sexy de melBONSOIR DE MARS 2013pour tous les malades Meilleurs posteursjoelle Melgibson Le deal à ne pas rater Cartes Pokémon Japon le display Pokémon Go de retour en stock sur ... Voir le deal joelle et ses anges Déconne entre nos anges AuteurMessageInvitéInvitéSujet A celle qui est restée en france Mer 9 Oct - 1051 Victor HUGO 1802-1885A celle qui est restée en FranceIMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ? D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. - Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;Et le doux pré fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile. - Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais où je devais aller ;Hélas ! je n'aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'avidité morne du désespoir ; Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,Tout avait disparu que j'étais encor là, suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;Je me la rappelais quand elle était petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ô Dieu, je voyais, à traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ? T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,Attentive, écoutant si tu n'entendais pointQuelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ? Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,En disant Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !Que de fois j'ai, là-bas, cherché la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu'un qui passerait par là !Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelleL'amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jourLe baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,Et le rire adoré de la fraîche épousée,Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !Qu'elle dise Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporteCe don mystérieux de l'absent à la morte !Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurés comme un épithalamePendant que vous tourniez les pages de mon âme,Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l'infini soufflerSur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,Humanité, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,A côté d'elle, ô mort ! et que là, le regard,Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !VÔ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,Et les os des genoux qui savent des prières !Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'âme, - appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre,Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ; Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensité bleue !Et me dit Les chemins où tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?Où vas-tu de la sorte et machinalement ?Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussière immense, si tu veuxMêler de la poussière à tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !Sois tout à ces soleils où tu remonteras !Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flétries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'énigme où l'être se dissout,Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l'éblouissement des lumières du dôme M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J'écoute, et je reviens à la douce fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,Sur la première porte en scelle une seconde,Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,Ferme l'exil après avoir fermé la mort,Puisqu'il est impossible à présent que je jetteMême un brin de bruyère à sa fosse muette,C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissé derrière nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,A mesure que l'oeil de mon ange le lit,Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre âme plane au vent des visions,Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !Cave où l'esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d'où le lion sort rêveur, en voyantQuelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble valléeD'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marqués dans la fange des jours,L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,L'âpre frémissement de la palme farouche,Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,Et les frissons aux fronts des anges effarés !Toujours nous arrivons à cette solitude,Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude !Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts !Paix à l'obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu'assis sur la montagne en présence de l'Être, Précipice où l'on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d'argent dans un champ noir semées,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d'ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l'infini s'écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d'airain, Cherche à distinguer l'aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d'énormes 2 novembre 1855, jour des morts. InvitéInvitéSujet Re A celle qui est restée en france Mer 9 Oct - 1057 MERCI11 A celle qui est restée en france Page 1 sur 1 Sujets similaires» ET CELLE LA TU LA» A CELLE QUI TE DIT » ET CELLE DE LEMPLOYE» IL Y A CELLE QUE JE SUIS» Celle la est superPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumjoelle et ses anges Déconne entre nos angesSauter vers Mavertir des diffusions ! KOH LANTA 2023. Après la victoire conjointe de Bastien et François, Koh Lanta va faire une pause et ne reviendra pas sur TF1 avant 2023. Voici pourquoi.
To the one who stayed in France I Sit up, lift your eyes, disturb This icy sheet that makes folds on your angel's forehead, Open your hands, and take this book it's yours. This book where my soul lives, hope, mourning, dream, fear, This book which contains the specter of my life, My anguish, my dawn, alas! crying followed, The shadow and its hurricane, the rose and its pistil, This azure, sad, stormy book, where does it come from? Where does the pale flash that tears the mist come out? For four years, I have lived in a whirlwind of foam; This book sprang from it. God dictated, I wrote; Because I am straw in the wind. Go ! said the spirit. I go. And, when I had finished these pages, when this book Began to throb, to breathe, to live, A church in the fields, green with ivy, Whose tower strikes the hour in my nothingness, said to me Your song is finished; give it to me, poet. "I am asking for it," said the worried forest; And the soft flowery meadow said to me - Give it to me. The sea, seeing him quiver, said to me - Why Do not throw it at me, since it is a sail! "This hymn belongs to me," said the star. "Give it to us, thoughtfully," cried the high winds. And the birds said to me - Won't you go to the living? Offer this book, hatched so far from their quarrels? Let us take it to our nests on our wings! - But the wind will not have my book, O deep skies! Nor the wild sea, given over to black typhoons, Opening and closing its waves, bitter pitfalls; Nor the green forest filled with the noise of beehives; Nor the church where time turns its compass; The meadow will not have it, the star will not have it, The bird will not have it, whether it is an eagle or a dove, The nests will not have it; I give it to the grave. II Once when September in tears returned, I was leaving, I was leaving everything that knows me, I was escaping; Paris was fading; nothing nobody ! I was going, I was just a shivering shadow, I fled, alone, without seeing, without thinking, without speaking, Knowing well that I would go where I had to go; Alas! I could not even have said I am suffering! And, as if under the pull of an abyss, That the road was beautiful, rainy, cold, bad, I didn't know, I walked in front of me, I arrived. O memories! O horrible form of the hills! And, while mother and sister, orphans, Cried in the house, I was looking for the black lieu With the mournful greed of despair; Then I went to the sad field next to the church; Bare head, with slow steps, the hair in the wind, With my eye to the heavens, I drew near; overwhelming sustains; The trees whispered It's the father who is coming! The brambles parted their withered branches; I walked through the humble leaning crosses, Saying I do not know what sweet and funereal words; And I knelt in the middle of the branches On the stone that we see white in the greenery. Why did you sleep so hard That you didn't hear when I called you? And the fishermen passed by dragging their nets, And said What then is this man who dreams? And the day, and the evening, and the shadow that grows longer, And Venus, which for me once sparkled, Everything was gone that I was still there. I was there, begging the one who answers us; I loved, I let fall on this pit, Alas! where I had seen my skies vanish, All my heart drop by drop in silent tears; I was stripping sage and clematis; I remembered her when she was little, When she brought me lilies and jasmines, Or when she took my quill in her hands, Cheerful, and laughing at having ink on his pink fingers; I breathed the flowers on this blossoming ash, I fixed my gaze on those cold green lawns, And at times, oh God, I saw, through The stone of the tomb, like a soul glow! Yes, long ago, when that hour of mourning that calls out for me Ringed in the sad sky and in my bleeding heart, Nothing was holding me back, and I was going; now, Alas! ... - O river! oh wood! valleys where I was the guest, She knows, doesn't she? that it's not my fault If, for these four years, poor torchless heart, I did not go to pray at his tomb! III So this dark path that I was walking, this marble That I was gazing, pale, leaning against a tree, This tomb on which my feet could walk, The night, which I saw slowly approaching, These yews, this twilight with this cemetery, These sobs, which at least fell on this stone, O my God, it was all happiness! Say, what have you been doing all this time? - Lord, What did she do ? - Do you see life in your homes? What shadow clock did you count the hours on? Did you noiselessly sometimes push the other one asleep? And are you, waiting for me, half awake? Are you, pale, leaning against the dark window From infinity, seeking in the shadows to recognize A passer-by, through the black coffin badly joined, Attentive, listening if you didn't hear Someone walking towards you in dark eternity? And did you go back to bed like a sinking mast, By saying What is it? my father is not coming! Have you both spoken to me in a whisper? How many times have I chosen, all wet with dew, Lilies in my garden, lilies in my mind! How many times have I plucked hawthorn in bloom! How many times have I looked for the tower of Harfleur over there, Murmuring It's tomorrow that I'm leaving! and, stupid, I calculated the wind and the fast sail, Then my hand opened sadly, and I said Everything is fleeing! And the bouquet fell, sinister, in the night! Oh ! how many times, feeling that she had to wait for me, I took what was most tender in my heart To charge someone who would pass by there! Lazarus opened his eyes when Jesus called him; When I speak to him, alas! why is she closing them? Where would be the evil then when the deadly shadow Love would violate the dark secret twice, And when, what a god did, a father would? IV Let this book, at least, obscure message, come, Murmur, to this silence, and, flood, to this shore! Let him fall there, sob, sigh, tear of love! May he enter this sepulcher where once entered The kiss, the youth, and the dawn, and the dew, And the adored laughter of the new bride, And the joy, and my heart, which did not come out! May it be the cry of hope that never lied, The song of mourning, the voice of pale weeping farewell, The dream of which we feel the wing brushing against us! Let her say Someone is there; I hear noise! May it be like the step of my soul in its night! This book, revolving legion and without number White birds in the dawn and black birds in the shadows, This flight of memories fleeing on the horizon, This swarm that I unleash on the threshold of my prison, I entrust it to you, air, breaths, cloud, space! That this wild ocean which speaks to me in a low voice, Him be lenient, save and let it pass! And let the wind take care not to disperse it, And until the cold cellar faithfully brings This mysterious gift from the absent to the dead! O God! since in fact, in these dark pages, In those stanzas that I gathered in the depths of your skies, In these songs whispered like an epithalamus While you were turning the pages of my soul, Since I have recorded my days in this book, My ailments, my mourning, my cries in deaf problems, My loves, my work, my life hour by hour; Since you don't want me to die yet, And yet I must go talk to him; Since I feel the wind of infinity blowing On this book filled with storm and mystery; Since I have poured there all your shadows, earth, Humanity, pain, of which I am the passer-by; Because of my mind, of my heart, of my blood, I made the pungent perfume of these funeral verses, Go away, book, to the azure, through the darkness! Flee into the mist where everything slowly is led! Yes, let him fly to the pit, to the grave, to the night, Like a tree leaf or like the soul of a man! Let him roll into the abyss where all that the voice names goes! May he fall deep into the haggard sepulcher, Beside her, oh death! and that there, the gaze, Near the sleeping angel, luminous and sublime, The blossoming way, dark flower of the abyss! V O sweet beginnings of azure which deceived me, O happiness! I have atoned for you severely! I have the right today to be, when night falls, One of those who are heard from the grave, And who do, speaking to the pale and lonely dead, Slowly stir the black folds of the shrouds, And whose words, harsh or tender, move the stones, The grains in the furrows, the shadows in the beers, The wave and the cloud, and becomes a voice Of nature, as well as the murmur of the woods. Because there, isn't it, tombs? many years, May I walk among the unfortunate crosses, Hairless among the yews and the cypresses, Soul on the edge of the night, and approaching me very close, And as I go, bent over the austere coffin, Questioning the lead, the nails, the earthworm Who for me comes out of the eyes of the skull, The skeleton that laughs, the skeleton that bites, Hands with gnarled fingers, skulls, dust, And the bones of the knees that know prayers! Alas! I searched everything. I wanted to see the bottom. Why does the evil in us with the good merge, I wanted to know. I said What are we to believe? I dug the light, and the dawn, and the glory, The joyful child, the virgin and her chaste fear, And love, and life, and soul, - gravedigger. What have I learned? I thoughtfully grasped everything without taking anything; I saw a lot at night and made a lot of ash. Who are we ? what does this word mean Always? I have buried everything, dreams, hopes, loves, In the pit I dug in my chest. Who has science? where is the doctrine? Oh ! why am I not yet the dreamer of the past, That strayed in the grass, and the meadows, and the woods, Who walked smiling, in the evening, when the sky is shining, Holding her daughter's small white hand, And who, joyful, letting the firmament shine, Letting the child speak, slowly felt Fill with this azure and this innocence! Between God who blazes and the angel who incenses him, I lived, I fought, without fear, without remorse. Then my door suddenly opened to death, This abrupt and terrible visit from the shadows. You pass by leaving the void and the rubble, O specter! you grab my angel and knock. A tomb was therefore the goal of all my steps. VI I cannot resume today in the plain My old path which descends towards the Seine; I can no longer go where I was going; I can not, Like the washer sitting by the well, Than lean against the wall of the eternal abyss; Paris is eclipsed to me by the enormous Solime; The high Notre-Dame now, which shines to me, It is the shadow having two towers, silence and night, And letting light pierce its fatal veils; And I see on my forehead a pantheon of stars; If I call Rouen, Villequier, Caudebec, All the shadows cry out to me Horeb, Kidron, Balbeck! And, if I go, stop at the first mile, And said to me Turn to the blue immensity! And said to me The roads where you walked are closed. Lean over the nights, the winds, the waves! What are you thinking about? what are you doing, lonely Do you think you still have the earth under your feet? Where are you going like this and automatically? O dreamer! lean on the being and the element! Listen to the rumor of souls on the air! Contemplate, if you need ashes, the worlds; At least look for the immense dust, if you want Mix dust with your dark hair, And look, outside of your own martyrdom, The great nothingness, if nothingness attracts you! Be all in these suns where you will ascend! Leave your vile corner of the earth there. Stretch out your arms O outlaw of the azure, towards the homelands! See your withered aurora blooming again; Become the big fixed eye open on the big whole. Lean on the enigma where the being dissolves, On everything that is born, lives, walks, dies, succumbs, On all mankind and on the whole grave! But my heart is still bleeding and on the same side. It is in vain that the heavens, the nights, the eternity, Want to distract a soul and calm an atom. All the glare of the dome lights Does he take away a tear? Ah! the extent is fine Talk to me, show me the universal tomb, The serene evenings, the dreamy woods, the friendly moon; I listen, and I return to the sleeping sweet. VII Flowers ! Oh ! if I had flowers! if I could Go sow lilies on these two cold bedside tables! If I could cover my pale angel with flowers! The flowers are gold, azure, emerald, opal! The coffin in the middle of the flowers wants to lie down; Flowers love death, and God makes them touch By their root to the bones, by their perfume to souls! Since I can't, in the places we loved, Since God does not want to let us come back, Since it makes us let go of what we thought we held, Since the cold fate, in my deep jail, On the first door seals a second, And, on the sad father and on the sleeping child, Close exile after closing death, Since it's impossible now that I throw Even a bit of heather in its silent pit, It's the least that she has my soul, isn't it? O black wind whose footsteps I hear on my ceiling! Storm, winter, which beat my window with your hail! Seas, nights! and I put her in this book for her! Take this book; and say to yourself this comes from the living That we left behind, dreaming. Take. And, although from afar, recognize my voice, soul! Oh ! your ashes are the bed of my remains of flame; Your grave is my hope, my charity, my faith; Your shroud still floats between life and me. Take this book, and bring out a divine psalm! May he become a ghost between your vague hands! May it turn white, like the fading dawn, As my angel's eye reads it, And he faints, and floats, and disappears, Like a dark hearth that a wandering breath caresses, Like a light that we see pass in the evening, Like a whirlwind of fire from the censer, And that, under your dazzling and dark gaze, Each page goes away in stars in the shadows! VIII Oh ! whatever we do and whatever we say, Let our soul soar in the wind of visions, Either she clings to the native clay, We always come to your fatal cave, Gethsemane! let a vague light shine! O rock of the strange and funereal sweat! Cave where the spirit fights fate! opening On the deep frights of dark nature! Den from which the lion comes out dreamily, seeing Someone more sinister and more frightening, Pain, enter, pale, bitter, disheveled! O fall! asylum! O threshold of the troubled valley From where we see our fleeting and short years, Our own footsteps marked in the mire of days, The ladder where evil weighs and climbs, suspicious specter, The harsh quivering of the fierce palm, The black degrees pulling down the white degrees, And the shivers on the foreheads of frightened angels! We always come to this loneliness, And, there, we are silent, feeling the fullness! Peace in the shade! Sleep! sleep! sleep! sleep! Beings, confused groups slowly transformed! Sleep, fields! sleep, flowers! sleep, graves! Roofs, walls, thresholds of houses, stones of the catacombs, Leaves at the bottom of woods, feathers at the bottom of nests, Sleep! sleep, blades of grass, and sleep, endless! Calm down, forest, oak, maple, ash, yeuse! Silence on the great religious horror, On the ocean that struggles and eats away at its bit, And on the unfathomable appeasement of the dead! Peace in the dreaded silent darkness, Peace to fearful doubt, to the immense atheist shadow, To you, nature, circle and center, soul and environment, Swarming of everything, solitude of God! O generations with hazy breaths, Rest ! not blacks who walk in the plains! Sleep, you who are bleeding; sleep, you who cry! Aches, pains, pains, close your sacred eyes! Everything is religion and nothing is a sham. That over all existence and every creature, Living on human breath or animal breath, Standing at the threshold of good, crumbling on the brink of evil, Tender or fierce, foul or splendid, humble or great, The vast peace of heaven on all sides descends! May the sleeping hells dream of paradise! Doze off, waves, seas, winds, souls, while That seated on the mountain in the presence of the Being, Precipice where we see pell-mell appear The creations, the star and the man, the axles Of those chariots of sun that we call the heavens, The globes, ruddy fruits of the divine branches, Silver comets in a black field strewn, White tears from the night's death sheet, The chaos, the winters, these dismal troubles, Pale, drunk with ignorance, dazzled by darkness, Seeing in infinity being written algebras, The beholder, sad and bruised, but serene, Measure the problem on the brazen walls, Seek to distinguish the dawn through the wonders, Leans, quivering, at the well of great dizziness, Follows the eye of passing whiteness, alcyons, And look, thoughtfully, staring with rays, Of light, of light, vaguely inflamed, The monstrous abyss full of enormous 2 novembre 1855, jour des morts.
VictorHugo , Les Travailleurs de la mer. 82. L'absence de ma joie est toute au fond de moi. Gabriel Charpentier. 67. J'ai lutté contre moi, j'ai crié, j'ai souffert, esseulé dans la nuit de mon âme blessée, et, ma vie en lambeaux je sors de
IMets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d’ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est à toi. Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie, L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azuré, triste, orageux, d’où sort-il ? D’où sort le blême éclair qui déchire la brume ?Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l’esprit. Je vais. Et, quand j’eus terminé ces pages, quand ce livre Se mit à palpiter, à respirer, à vivre, Une église des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l’heure à mon néant, m’a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte. – Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;Et le doux pré fleuri m’a dit – Donne-le-moi. La mer, en le voyant frémir, m’a dit – PourquoiNe pas me le jeter, puisque c’est une voile !– C’est à moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile. – Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands les oiseaux m’ont dit – Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes ! –Mais le vent n’aura point mon livre, ô cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ; Ni la verte forêt qu’emplit un bruit de ruches ;Ni l’église où le temps fait tourner son compas ; Le pré ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas,L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe, Les nids ne l’auront pas ; je le donne à la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaît, Je m’évadais ; Paris s’effaçait ; rien, personne ! J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j’irais où je devais aller ;Hélas ! je n’aurais pu même dire Je souffre ! Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre,Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,J’ignorais, je marchais devant moi, j’ souvenirs ! ô forme horrible des collines ! Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l’avidité morne du désespoir ; Puis j’allais au champ triste à côté de l’église ; Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise, L’oeil aux cieux, j’approchais ; l’accablement soutient ; Les arbres murmuraient C’est le père qui vient ! Les ronces écartaient leurs branches desséchées ; Je marchais à travers les humbles croix penchées, Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ; Et je m’agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu’on voit blanche dans la donc dormais-tu d’une façon si dure Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais ? Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,Et disaient Qu’est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge,Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,Tout avait disparu que j’étais encor là, suppliant celui qui nous exauce ;J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse,Hélas ! où j’avais vu s’évanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;J’effeuillais de la sauge et de la clématite ;Je me la rappelais quand elle était petite,Quand elle m’apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d’avoir de l’encre à ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ô Dieu, je voyais, à traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d’âme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j’allais ; maintenant,Hélas !… – Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l’hôte,Elle sait, n’est-ce pas ? que ce n’est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allé prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur ! Dis, qu’as-tu fait pendant tout ce temps-là ? – Seigneur, Qu’a-t-elle fait ? – Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d’ombre as-tu compté les heures ? As-tu sans bruit parfois poussé l’autre endormi ?Et t’es-tu, m’attendant, réveillée à demi ? T’es-tu, pâle, accoudée à l’obscure fenêtre De l’infini, cherchant dans l’ombre à reconnaître Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,Attentive, écoutant si tu n’entendais pointQuelqu’un marcher vers toi dans l’éternité sombre ? Et t’es-tu recouchée ainsi qu’un mât qui sombre,En disant Qu’est-ce donc ? mon père ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ? Que de fois j’ai choisi, tout mouillés de rosée,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée ! Que de fois j’ai cueilli de l’aubépine en fleur !Que de fois j’ai, là-bas, cherché la tour d’Harfleur, Murmurant C’est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s’ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu’elle devait m’attendre,J’ai pris ce que j’avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu’un qui passerait par là ! Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l’appela ;Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?Où serait donc le mal quand de l’ombre mortelleL’amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu’un dieu fit, un père le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !Qu’il y tombe, sanglot, soupir, larme d’amour !Qu’il entre en ce sépulcre où sont entrés un jourLe baiser, la jeunesse, et l’aube, et la rosée,Et le rire adoré de la fraîche épousée,Et la joie, et mon coeur, qui n’est pas ressorti !Qu’il soit le cri d’espoir qui n’a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,Le rêve dont on sent l’aile qui nous effleure !Qu’elle dise Quelqu’un est là ; j’entends du bruit !Qu’il soit comme le pas de mon âme en sa nuit ! Ce livre, légion tournoyante et sans nombre D’oiseaux blancs dans l’aurore et d’oiseaux noirs dans l’ombre, Ce vol de souvenirs fuyant à l’horizon, Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !Que ce fauve océan qui me parle à voix basse, Lui soit clément, l’épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n’en rien disperser,Et jusqu’au froid caveau fidèlement apporteCe don mystérieux de l’absent à la morte ! Ô Dieu ! puisqu’en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu’au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurés comme un épithalamePendant que vous tourniez les pages de mon âme,Puisque j’ai, dans ce livre, enregistré mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu’il faut bien pourtant que j’aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l’infini soufflerSur ce livre qu’emplit l’orage et le mystère ;Puisque j’ai versé là toutes vos ombres, terre,Humanité, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J’ai fait l’âcre parfum de ces versets funèbres,Va-t’en, livre, à l’azur, à travers les ténèbres !Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !Oui, qu’il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,Comme une feuille d’arbre ou comme une âme d’homme !Qu’il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !Qu’il tombe au plus profond du sépulcre hagard,A côté d’elle, ô mort ! et que là, le regard,Près de l’ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie épanoui, sombre fleur de l’abîme ! V Ô doux commencements d’azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !J’ai le droit aujourd’hui d’être, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font écouter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,La vague et la nuée, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilà, n’est-ce pas, tombeaux ? bien des années, Que je marche au milieu des croix infortunées, Échevelé parmi les ifs et les cyprès, L’âme au bord de la nuit, et m’approchant tout près,Et que je vais, courbé sur le cercueil austère, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,Et les os des genoux qui savent des prières ! Hélas ! j’ai fouillé tout. J’ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J’ai voulu le savoir. J’ai dit Que faut-il croire ?J’ai creusé la lumière, et l’aurore, et la gloire,L’enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l’amour, et la vie, et l’âme, – fossoyeur. Qu’ai-je appris ? J’ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J’ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J’ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j’ai creusée en ma poitrine. Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d’autrefois,Qui s’égarait dans l’herbe, et les prés, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l’enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l’ange qui l’encense, J’ai vécu, j’ai lutté, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s’ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l’ombre. Tu passes en laissant le vide et le décombre,Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dès lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd’hui dans la plaine Mon sentier d’autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller où j’allais ; je ne puis, Pareil à la laveuse assise au bord du puits, Que m’accouder au mur de l’éternel abîme ; Paris m’est éclipsé par l’énorme Solime ; La haute Notre-Dame à présent, qui me luit, C’est l’ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthéon d’étoiles ;Si j’appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l’ombre me crie Horeb, Cédron, Balbeck !Et, si je pars, m’arrête à la première lieue,Et me dit Tourne-toi vers l’immensité bleue !Et me dit Les chemins où tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?Où vas-tu de la sorte et machinalement ?Ô songeur ! penche-toi sur l’être et l’élément !Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !Contemple, s’il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussière immense, si tu veuxMêler de la poussière à tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand néant, si c’est le néant qui t’attire !Sois tout à ces soleils où tu remonteras !Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,Ô proscrit de l’azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flétries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l’énigme où l’être se dissout,Sur tout ce qui naît, vit, marche, s’éteint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon coeur toujours saigne et du même côté. C’est en vain que les cieux, les nuits, l’éternité, Veulent distraire une âme et calmer un atome. Tout l’éblouissement des lumières du dôme M’ôte-t-il une larme ? Ah ! l’étendue a beau Me parler, me montrer l’universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ; J’écoute, et je reviens à la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j’avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !Les fleurs sont l’or, l’azur, l’émeraude, l’opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu’il nous fait lâcher ce qu’on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,Sur la première porte en scelle une seconde,Et, sur le père triste et sur l’enfant qui dort,Ferme l’exil après avoir fermé la mort,Puisqu’il est impossible à présent que je jetteMême un brin de bruyère à sa fosse muette,C’est bien le moins qu’elle ait mon âme, n’est-ce pas ?Ô vent noir dont j’entends sur mon plafond le pas !Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !Mers, nuits ! et je l’ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissé derrière nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, âme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu’entre tes vagues mains il devienne fantôme !Qu’il blanchisse, pareil à l’aube qui pâlit,A mesure que l’oeil de mon ange le lit,Et qu’il s’évanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu’un âtre obscur qu’un souffle errant caresse,Ainsi qu’une lueur qu’on voit passer le soir,Ainsi qu’un tourbillon de feu de l’encensoir,Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,Chaque page s’en aille en étoiles dans l’ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre âme plane au vent des visions,Soit qu’elle se cramponne à l’argile natale,Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,Gethsémani ! qu’éclaire une vague lueur !Ô rocher de l’étrange et funèbre sueur !Cave où l’esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d’où le lion sort rêveur, en voyantQuelqu’un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble valléeD’où nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marqués dans la fange des jours,L’échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,L’âpre frémissement de la palme farouche,Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,Et les frissons aux fronts des anges effarés ! Toujours nous arrivons à cette solitude,Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude ! Paix à l’ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformés !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d’herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l’océan qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l’apaisement insondable des morts !Paix à l’obscurité muette et redoutée, Paix au doute effrayant, à l’immense ombre athée,A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô générations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence et toute créature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rêvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, âmes, tandis Qu’assis sur la montagne en présence de l’Être, Précipice où l’on voit pêle-mêle apparaître Les créations, l’astre et l’homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramées, Les comètes d’argent dans un champ noir semées,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, Pâle, ivre d’ignorance, ébloui de ténèbres, Voyant dans l’infini s’écrire des algèbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problème aux murailles d’airain, Cherche à distinguer l’aube à travers les prodiges, Se penche, frémissant, au puits des grands vertiges, Suit de l’oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s’étoiler de rayons, De clartés, de lueurs, vaguement enflammées, Le gouffre monstrueux plein d’énormes fumées. Did you enjoy the the artible “A Celle Qui Est Restée En France” from Victor Marie Hugo on Do you know anyone who could enjoy it as much as you do? If so, don't hesitate to share this post to them and your other beloved ones. You May Also Like Dante Écrit Deux Vers Chanson D’Autrefois Autre Chanson De Gavroche Charles Vacquerie Cri De Guerre Du Mufti Je Ne Vois Pas Pourquoi Je Ferais Autre Chose The Cemetary Of Eylau What The Poet Was Telling Himself In 1848
y7e7Wl. 277 123 320 238 155 15 358 56 258

a celle qui est restée en france